page suivante »
230 LES SAVANTS LYONNAIS « Il avait grande envie que je visse avant que partir leur trésor, mais comme il y a quatre clés, le juge-mage et le procureur fiscal qui en gardent chacun une n'étaient pas à la ville. Si Dieu me fait la grâce d'y retourner, vous en verrez les effets. Cependant il vous faut dire en passant qu'il y eut un des anciens, que je ne nomme pas pour cause, qui gronda hautement contre vous autres qui aviez pillé ladite abbaye et que lui-même avait vu un des vôtres qui avait manié les affaires de ladite abbaye, emporter plein un sac de papiers et que cela était volé hautement. Je rabattis sa colère du mieux que je pus; mais aussi d'ailleurs je trouvai le prieur de Saint-Marcel de Chalon qui était malade des gouttes, qui me dit avoir autrefois copié de fort belles pièces de ladite abbaye et qu'il avait remis de vous les envoyer; vous pourriez lui en écrire. Je ne sais pas son nom, non plus que du Prieur de Saint-André d'Avignon que l'on dit en avoir encore beaucoup. « Voilà , mon Révérend Père, ce qui m'a empêché si longtemps de vous écrire; maintenant que je suis de retour, depuis samedi dernier, je m'en vais faire réponse à vos deux lettres et à une autre du 28 octobre que j'ai reçue auiourd'hui, et auparavant je vous dirai que j'ai extrait dans Cluny les deux pièces que je vous envoie; si elles vous servent, ne me les renvoyer pas, si elles ne vous servent pas, vous me les renverrez, s'il vous plaît, avec les deux premiers tomes du Spicilegium, qu'il vous plaira remettre à M. du Pouys, libraire, rue Saint-Jacques, à la conseil, quatre jours après, cassait l'élection comme entachée de plu- sieurs cas de nullité et le cardinal de Bouillon recevait le riche béné- fice, dont les revenus s'ajoutaient à propos à ceux de Sain-Martin de Pontoise et de Saint-Ouen de Rouen et de quelques autres.