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I54 JÉSUITE ET CHARTREUX Ainsi provoqué, le disciple de Saint-Maur répondit avec bonne grâce, et les deux dernières lettres que nous 'avons trouvées témoignent d'une estime pleine de cordialité. Launoy n'y est point épargné ; nos correspondants avaient en effet à s'en plaindre tous les deux. L'un, comme il le dit, avait eu plus d'une querelle avec lui ; pour l'autre, l'ancien docteur de Sorbonne l'avait blessé à la partie la plus sen- sible de l'âme ; il avait été en effet le porte-parole de l'archevêque de Paris et de tous les adversaires du privilège qui conférait à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés la juri- diction quasi-épiscopale dans l'étendue du faubourg. Les moines avaient dû céder devant les exigences de Mgr Péré- fixe et surtout devant les ordres formels du roi ; mais ils furent longtemps à oublier l'écrivain qui avait révoqué en doute des droits qui remontaient à la fondation même de leur couvent. C'est à la dissertation publiée pour ouvrir ce débat que le P. Raynaud fait allusion dans sa lettre (16). LE PÈRE THÉOPHILE RAYNAUD A DOM D'ACHÈRY « De Lyon, 2 de mars 1659. « MON R. PÈRE EN N.-S. « J'écrivais à Votre Révérence avec confiance, parce que ayant reçu le mémoire de son troisième Spicilegium et en ayant donné le goût et ici à M. Arnaud, qui tient librairie (16) Launoii (Joannis) parisiensis theologi Inquisilio in chartam immu- nitatis quant B. Germanus Parisiorum episcopus suburbano monasterio dédisse fertur. LUTETIJS PARISIORUM 1657.