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32                        LETTRES INÉDITES

l'honneur; grand cœur de soldat, qui meut, tue et aime,
mais aussi qui souffre et meurt. Un assassin ambitieux et
jaloux, devait, hélas, ravir au général Fontbonne le bonheur
de mourir sur le champ de bataille.
   Ces lettres contiennent des détails d'un haut intérêt pour
l'histoire de la politique, des guerres et des personnages de
la Révolution. On y trouvera aussi quelques détails peu
connus sur la ville de Lyon à cette époque.
   Alexandre-Louis de Fontbonne ( i ) , naquit à Étoile le
13 juin 1750. Le 26 juin 1769, le roi lui donna                        la


   (1) La famille Fontbonne serait originaire d'Auvergne.^ On la trouve
de bonne heure à Valence en Dauphiné : honorable Anthoine Font-
bonne figure au rôle de la taille en 1388 ; honorable Isaac Fontbonne,
marchand de la ville de Valence, fut créé second consul, trésorier et
administrateur de cette ville le 25 avril 15 31. Il rendit compte au bout
de son année de consulat de l'administration qu'il a faite des affaires
de la ville. (Archives municipales de Valence, CC. 44. — Commu-
nication de M. Edw. Brosset-Heckel.) En 1698, vivaient Henry
Fontbonne, écuyer, conseiller du Roy, chevalier du guet, lieutenant
en la maréchaussée de Valence, et Jean-Antoine Fontbonne, licen-
cié en droit, professeur à l'Université de Valence, né vers l'an 1671
à Étoile, décédé le 9 mars 1743, laissant, de Marguerite-Ulalie
Dupont :
   Alexandre de Fontbonne, né à Étoile, près de Valence, le 19 janvier
1709, et baptisé le 23. Capitaine aide-major au régiment d'Auvergne,
chevalier de Saint-Louis, il obtint, le 26 février 1752, une pension de
retraite, confirmée le I er septembre 1779, et se retira à Etoile, dont il
fut plusieurs fois échevin. Il avait épousé Anne Clauzel, d'une ancienne
famille vivaraise, et institué héritier Alexandre-Louis de Fontbonne,
son fils, le futur général, alors capitaine au régiment de Gâtinais, en
garnison au Cap-Français (Saint-Domingue). Il eut deux autres
enfants ; Jean-Ange, sans alliance, et Marie-François-Vincent, qui
fonda, en Vendée, une branche alliée aux familles de Panthou et de
Lépinay.