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•DOCUMENTS INEDITS 45a. Dieu leur fasse la grâce de vivre et de mourir bons chrétiens. Ladite Catherine, ma sœur, est décédée le 24 mars 1650. En suilte de cet accouchement quoy qu'assez heureux, six ou sept jours après, ma très aimée femme fut attaquée d'une fièvre continue, laquelle ayant rencontré un corps grandement cacochyme, nonobstant tous les remèdes, que la médecine put apporter, non seulement de mon advis, mais encore assisté de M. Lhéritier, mon honoré collègue, causa la mort le 14e jour de ladicte fièvre au grand regret de tous ceux qui l'a voient cogneu, comme ayant esté toute sa vie vertueuse, obligeante, comme elle avoi.t très bien vécu en l'obéissance aux divins comman- dements, aussi mourut-elle heureusement munie des saints sacrements, avec une grande résignation entre les mains de Dieu. Et nous laissant de fortes preuves de son salut, mais aussy dans des grandes afflictions pour la signalée perte que j'ay faict. Ce fut le 19" jour d'aoust 1633. Elle fut enterrée en nostre sépulcre, à la porte de la grande église, le dimanche suyvant XXI d'aoust, regrettée avec pleurs de tous les habi- tants de ceste ville. Anima, ejus quiescat in puce. — Dieu me fasse la grâce de la voir dans le ciel. * Le mois d'octobre suyvant, sur la fin d'icelluy est décédée Marie- Fleurie Boyer, ma fille, chez M. Berthon, mon beau-père, âgée de 7 ans et quelques mois. Deus deditj Deus à bstulit, sit nomen Domini benedictum. livra aux flammes les papiers et les registres qui s'y trouvaient. La sédition fut apaisée, grâce à l'intervention des magistrats et de l'archevêque, qui promirent que l'augmentation des droits n'aurait pas lieu. Mais, malgré les prières qui lui furent adressées, le roi exigea qu'il fut fait une justice exemplaire de cette émeute. Quatre régiments furent envoyés h Lyon et cinq des coupables furent condamnés à mort. (V. Péricaud, Notes et Documents.) {Noie de l'Hit.)