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                        DOCUMENTS       INEDITS                     4SI
auquel il ne pouvait que souffrir et endurer beaucoup demaulx.pour le
faire participant d'une vie immortelle et bienheureuse par la possession
du souverain bien, duquel il jouit et jouira éternellement dans le ciel
empyrée, puisque la vérité mesme nous l'assure.
   Dieu nous face la grâce et à tous mes enfants de pouvoir un jour
 arriver à ce port du salut.
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   Nota que à la fin de janvier sur la fin d'icelluy passèrent par ces
Quartiers les régiments de Piedmont, Vaubecourt, Champagne, Pom-
padour et aultres venant de la Rochelle et s'en allant en Dauphiné.
Ils logèrent par trois ou quatre diverses fois à Saint-Pal, Estivareille,
Saint-Hilaire, Merle, Epinac, Marols, Luriec, la Tourette, Saint-Nizier,
vivant à discrétion et tirant beaucoup de rançon des pauvres paysans,
lesquels en sont presque ruinés. C'estoit pour estre employé contre le
 duc de Savoie, à l'assistance de Monsieur de Nevers, duc de Mantoue.



   Le i « de février arrivarent en ceste ville deux compagnies du régi-
ment de Villeroy, envoyées en garnison dans ceste ville par Monsieur
d'Halincourt, conduites par Messieurs de Vaurion et du Rozet, capi-
taines, pour l'entretènement desquelles Montbrison estoit cottizé pour
une moytié, Saint-Pal pour un quart et Saint-Bonnet pour un aultre
quart. Le ixe du dict mois, veille de leur départ, ils voulurent soubz
umbre d'establir un corps de garde, se saisir des portes et se rendre
les maistres de la ville, en intention de faire quelque pillage, voyant
les habitans adonnés à leurs affaires, estant jour de marché, mais ils
furent bien trompés, car tout aussy tost les habitants saisirent leurs
armes et sans l'empêchement qu'y rapportèrent les principaux de la
ville, les eussent mis en pièces, quoy voyant ils furent contraints de
quicter les portes et poser les armes. Par la grâce de Dieu, le temps se
passa, sans qu'aulcun ny d'une part ny de Paultre fut blessé. Bien est
vrai qu'il y eut un grand bruit et tumulte, et le lendemain, dixième
du mois ils se retirarent.
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  Le 20e jour de mars 1629 entre une heure et minuit, est âécédée
BJanche Boyer, ma chère fille aisnée, aagée de sept ans et trois mois,