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438                    LES AQUEDUCS

   Dans un sentier à talon (une coursière), qui conduit du
Dodain à la Bruyère, on voit l'aqueduc sur chaque côté
des pentes abruptes d'un ravin, le canal paraît être, ici,
vers la cote 310-315.
   De la deuxième voisinée des Bruyères, celle au sud, par-
tait le massif en maçonnerie qui aboutissait au Rafour.
   D'un nouvel examen, il résulte que le réservoir de chasse,
au Rafour, pouvait être à une altitude un peu supérieure
à 305.
   Je n'ai constaté aucun abaissement subit d'altitude après
le franchissement des cols de Marcorant et de Dardilly ; si
cet abaissement existe, il ne serait guère que de cinq mètres
et ne pourrait être placé qu'après la traversée du ravin le
Dodain, entre ce ravin et la deuxième voisinée des Bruyères,
car au delà, sur la substruction en maçonnerie, la pente
devait être aussi réduite que possible.
   Lors de mes premières étapes, j'avais été bienveillamment
accueilli par l'honorable famille Acarie, delà Basse-Bruyère,
représentée alors par trois générations d'hommes. En 1889,
l'aïeul était mort, mais sa veuve, âgée de 89 ans, était
vivante au milieu de sa famille, complétée par ses arrière-
petits-enfants, dont l'un était au berceau.
   L'aqueduc de la Brevenne, en comptant ses lacets dans
les vallées et ses contours aux flancs des collines, pouvait
avoir soixante kilomètres de longueur. Sa pente totale de la
cote 600, au ravin de Monoison, jusqu'à la cote 280, au
bas du fort Saint-Irénée, était de 320 mètres, soit Sm,33 par
kilomètre; cette longueut et ces altitudes sont aussi approxi.
matives que possible, car elles résultent, sauf quelques-unes
cependant, de l'application de la cartographie et non d'opé-
rations sur le terrain.
                                     (Saison d'Été 18S9.)