Revue du Lyonnais » série 5 - n°8 ( 1889 ) » pp.429

                                LES AQUEDUCS                        429
     Jusqu'au col de Noyery, l'altitude du canal était main-
tenue à une cote rapprochée de 600, afin de pouvoir franchir
ce col sans faire un souterrain trop profond. Cette altitude
se maintient encore jusqu'à ce que l'aqueduc ait dépassé le
lacet au bas de la Verrière, puis elle n'est plus vers Sotizon
qu'à 560.
     La distance en ligne droite de Verrière à Sotizon est de
un kilomètre environ, mais la chute d'altitude, de 590 à
560, soit 30 mètres, ne doit pas être établie sur toute cette
étendue, elle doit se produire sur une longueur moindre,
soit sur une ligne droite du tracé, aussi raccourcie que pos-
siole, après le développement du canal dans le lacet de
Verrière et avant même d'arriver à Sotizon.
     On verra, sur Chevinay, une chute d'altitude bien plus
considérable (4).
     Aidé de Jean-Claude Ragot, du hameau Biternay (Bi-
ternet), qui a bien voulu être mon guide, j'ai pénétré dans
le canal au lieu dit Chapon, au bas du hameau Biternay, il
forme sur ce point la limite entre les héritages qu'il tra-
verse. Ici le canal a o m ,78 de largeur entre l'enduit lisse et
 i m ,65 de hauteur, du radier à la clé de voûte.
     L'aqueduc est visible aussi près k chemin tendant de
Courzieu à Biternay, sur un replat, altitude 560 environ, à
l'endroit où prend naissance un chemin de desserte qui
monte et se perd dans la montagne au lieu dit : Triaume.
M. Ragot a pénétré dans le canal qu'on voit de chaque côté
de ce chemin, il a relevé la hauteur sous flèche, qui n'est


   (4) La vallée de Montromand est bien belle, mais le vallon de
Sotizon est plus beau encore, c'est selon l'expression locale « un vallon
frais », de même que les vallons de Pré-Gsret et les Gouttes, sur
 Montromand ; mais Sotizon ? c'est l'idéal !