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                        DOCUMENTS INEDITS                             379


   Le 9« jour du mois de may en l'année 1627, sur les huitheures du
soir, la foudre tomba sur le grand clocher de ceste ville sans que per-
sonne néantmoins y print garde, pour n'avoir esté ouys que trois ou
quatre tonnerres, le feu allumé en quelque coing ne parust point jus-
ques à la minuit. Le grand vent qui soufflait alors l'ayant bien allumé,
en ce temps là les bons Pères Capucins s'estant levés pour dire Matines
s'aperçurent de ce désastre et donnèrent advis à M. le vicaire et aux
marguilliers, si bien que dans peu de temps, l'on sonna le tocssain qui
alarma grandement la ville, car c'estoit chose toute estrange. Dès lors
qu'on fust monté au clocher pour esteindre le feu avec eau, l'esguille
du dict clocher, presque consumée par le feu, tomba sur le couvert de
la chapelle de M. Conchon et sans la bonne assistance des habitants de
la ville tout le bois du clocher se fust bruslé et les cloches venant à
tomber eussent mis par terre la voulte, mais par la grâce de Dieu et
intercession de la Vierge, à laquelle on fit vœu d'aller en procession
au Puy ou à Valfleurie, ce malheur fut détourné de nous. SU notnen
benedictum. BOYER.
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   Le Ier de juin dans le couvent de Sainte-Ursule, mourut sœur Cathe-
rine Boyer, ma cousine, religieuse novice dans ledict couvent et fut
enterrée le lendemain.
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   Environ ce temps là, le bled, qui dès longtemps avoist esté à vil prix
se vendit 22 sols, ce qui estonna les habitans de la ville et donna sub-
ject à des séditieux de tacher d'exciter une sédition si l'on n'y eust tenu
la main. Il y en eust quelques uns faits prisonniers et conduits à Lyon
par les archers et M. Courneron, commissaire député, fust en ceste ville
pour en informer.



   Nota que le 8e jour de septembre, fête de la Nativité de Nostre Dame,
arriva en ceste ville Monseigneur le prince de Condé, accompagné seu-
lement de trois ou quatre gentilshommes, venant du Puy. 11 logea au