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360                    LES AQ.UEDUCS

borne kilométrique 38 de la route nationale n° 7, il y avait
sur un point un massif qui dépassait, sur plusieurs mètres à
droite et à gauche, l'alignement du massif qui traversait la
plaine basse dite « Grandes-Terres». Le mortier au centre de
ce bloc de maçonnerie tombait pour ainsi dire en poussière.
     Ce large massif nous a fait faire beaucoup de conjectures ;
nous avons admis qu'il y avait à cet endroit une guérite de
gardiennage, avec deux rampes d'escalier, une rive droite,
une rive gauche, pour franchir l'obstacle de près de 6 mètres
de hauteur, formé au-dessus de la plaine des Grandes-
Terres, par le massif en élévation et le canal voûté qui le
surmontait.
     Nous avons constaté, sur tous les points où nous avons
 trouvé les constructions hydrauliques des Romains, que le
 mortier le plus résistant était toujours mélangé de poudre
 de tuileaux, quelquefois si finement pulvérisée, qu'on ne
 devinait sa présence qu'à la teinte rose qu'elle donnait au
 mortier. Cela était surtout reconnaissable dans les blocages
  que nous avons vus au Chêne-Rond.
     Ce qui prouve encore que la construction de l'aqueduc
  de la Brevenne était plus négligée que celle de l'aqueduc du
 Pila, c'est que le pont-aqueduc supérieur, de près de deux
 kilomètres de longueur, entre le rampant des Massues et le
  bas du fort Saint-Irénée, a complètement disparu, et qu'il
  n'en reste pas vestige à la surface du sol. Et cependant, il
  devait avoir de 16 h 18 mètres sous flèche, à la hauteur du
  couvent dit « des Anglaises ».
     Il est vrai que le pont supérieur qui se prolongeait, sur
  l'aqueduc du Pila, de la porte de forteresse dite de Four-
  vière, jusqu'au point terminus au haut de la montée des
  Anges, a également disparu, mais celui-ci était dans la ville,
  tandis que l'autre était en rase campagne.