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                        LES AQJJEDUCS                      357

   Lorsque les ingénieurs de la Compagnie générale des
eaux ont capté, en 1883, les sources qu'ils ont dérivées
pour la ville de Naples, ils ont trouvé sur le tracé de leur
dérivation, les travaux des Romains qui avaient capté ces
mêmes sources également pour la ville de Naples. Mais ils
ont trouvé aussi les captages et le canal d'aqueduc établis
sous la civilisation samnienne et qui dérivaient ces mêmes
sources pour la ville de Bénévent ! Les ingénieurs, archéo-
gues et antiquaires ont émis l'opinion que ces travaux
avaient été faits au moins 400 ans avant ceux des Romains.
   L'aqueduc de la Brevenne recueillait-il sur son tracé des
sources fluant à une altitude supérieure à son radier, capa-
bles d'engendrer les 20,000 mètres cubes qu'il pouvait
fournir à Lugdunum? C'est possible, mais c'est douteux.
   Nous avons traversé en voiture la vallée de l'Orgeolle, et
n'avons mis pied à terre que vers le moulin signalé par Fla-
chéron, mais sans faire aucune recherche. Nous avons
constaté que sur Dardilly l'aqueduc pouvait recueillir
diverses sources assez importantes, situées à des altitudes
variables au-dessus de .son radier. Mais 20,000 mètres cubes
en eau de sources dans les saisons de l'été, cela nous paraît
un bien gros volume, lors même qu'entre l'Orgeolle et
Lentilly, il aurait pu recevoir des sources fluant aux versants
nord des coteaux bordant la Brevenne, lesquelles sont plus
régulières que celles des coteaux visant le sud. Aussi
croyons-nous, et la chose reste à vérifier, qu'on trouvera
dans les vallées traversées par l'aqueduc et tributaires de la
Brevenne, un ou plusieurs réservoirs d'approvisionnement
et de décantation, lesquels fonctionnaient dans des condi-
tions identiques à celui de la vallée du Gier, c'est-à-dire
aux temps de sécheresses.
   Et nous répéterons, pourquoi vanter systématiquement,