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                            LES AQUEDUCS                             349

    L'aqueduc de la Brevenne prenait naissance dans le petit
 bassin de la rivière l'Orgeolle, tributaire, rive droite, de la
Brevenne, il suivait à flanc de coteau, sans aucun ouvrage
d'art, les collines de la rive droite de la Brevenne,
jusqu'au-dessous du hameau la Chaux, commune de Len-
tilly, où il captait une source, la dernière sur le tracé, qui
soit tributaire du bassin de la Brevenne ; toutefois, une
tranchée profonde ou un tunnel devait exister pour franchir
le col au bas de Mercruy, sur la commune de Lentilly.
    Flachéron croit que de la Chaux (chemin de Roy), et en
se dirigeant vers la route nationale n° 7 de Paris à Antibes,
soit dans la plaine des Grandes-Terres, entre la Chaux et
Jacquemet (la Pierre-Plantée), l'aqueduc franchissait au
moyen d'un siphon une dépression de terrain ; c'est une
erreur; il n'y avait là aucun siphon, le canal d'adduction
était simplement supporté par des massifs maçonnés alter-
nant avec des arches, quand la hauteur de la flèche per-
mettait d'en établir.
   Flachéron a vu l'aqueduc à la Pussetière, commune de La
Tour-de-Salvagny, dans la cour de la maison Merle et
Collomb, appartenant aujourd'hui à M. Pitrat, imprimeur à
Lyon. Puis Flachéron s'égare, il fait passer l'aqueduc dans
le vallon de la Beffe, et de là à Charbonnières, et au ram-
pant des Massues. Flachéron a-t-il eu connaissance des
substructions qu'on voit au Chène-Roan ? a-t-il cru qu'elles
se rattachaient à l'aqueduc? cela est possible. Peut-être a-
t-il cru sur on-dit, car il souffrait déjà de la maladie qui l'a
emporté (1).

  (1) Terme, Eaux potables. Rapport au Conseil municipal de Lyon,
1843, imprimerieNigon, page 7.
  Nous parlerons de ces substructions dans l'étude sur les cités disparues.