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338 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS
accord passé entre l'abbé d'Ainay et le curé de Chasselay,
au sujet des novales, nous y voyons figurer Humbert de
Les Chières et Etienne de Les Chières (25). Cet Etienne
reparaît en £335 dans un traité passé entre le seigneur Jean
de Lissieu et l'abbé d'Ainay, à propos des dîmes dont sa
terre était redevable, ainsi que celles de ses parents Péro-
nin et Jocerand de Les Chières (26).
Cette famille existait encore en 1513, comme nous l'in-
dique le testament de noble dame Antoinette de Libel,
femme de noble Jean de Les Chières (27). Elle veut que
son corps soit enterré devant le grand autel de Saint-Jean-
Baptiste, Ã Chasselay. La seigneurie de ce lieu appartint
plus tard, en 1669, Ã noble Pierre de Brosses, chevalier,
lieutenant général de l'artillerie de France, qui portait :
d'azur à trois trèfles d'or (28). Quant au vieux château des
Chères, probablement détruit par les Anglais et Tard-Venus
au xive siècle, il a été remplacé par le château que possède
actuellement M. le docteur Delore, une des célébrités médi-
cales de Lyon.
C'est en décembre 1335 que dans l'accord survenu entre
Jean, curé-prieur de Chazay, et Guillaume de Lissieu, il est
fait mention de la famille seigneuriale des Chères. Le che-
valier Guillaume se reconnaît redevable de quatorze deniers
forts de Lyon envers le prieuré de Chazay. C'est un revenu
de franc-alleu qui repose sur les servis et rentes, que doit
Péronin de Les Chières pour sa terre voisine de celle
d'Etienne de Les Chières et de celle de Jocerand de Les
(25) Grand Cart. d'Ainay, t. I, chart. 176.
(26) Grand Cart. d'Ainay, t. I, chart. 233.
(27) Guigue. Mazures, t. I, p. 526.
(28) Livre d'Or du Lyonnais, p. 145.