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DE LA VILLE DE LYON 317 QVICQVID HABET PROPRIUM MERCIS, HABETQVE (3) SOLVM. O Q.VÀNTIS EST AVCTA OPIBVS NVNC, TEMPORE AB ILLO QVO PRIMVM HIC PLANCVS MŒNIA CONSTITVIT (4). Cartouche de droite : COMME LE MIROVER REPRESENTE AV NATVREL TOVTË PERSONNE, AINSI CESTE CARTE PRESENTE TE MONSTRE ET LE RHOSNE ET LA SONNE ET LION, DONT LE BRVICT RESONNE EN TOVS LIEVX, POVR SON EXCELLANCE. TV PEVLX AVSSI EN TON ABSENCE CE QVE PAR MIROVER NE POVRROYS VEOIR LION, AMSI QVEN PRESENCE, ET MIEVLX O.VE PRESENT NE VEOIR ROYS. Sur le premier plan on remarque une croix monumen- tale, puis la fausse porte de Saint-Marcel, avec les murs qui clôturaient le bourg de ce nom. Au centre de la ville, on voit les édifices qui existaient à cette époque et qui sont (3) Le texte porte HAVETQPE, mais c'est évidemment HABETQVE qu'il faut lire. (4) Chacun peut considérer une antique cité, avec ses limites et les édifices qu'elle renferme, du moins les plus considérables. Les premiers habitants lui donnèrent le nom de Lugdunum, de là est venu à la Gaule le nom de Lugdunaise. La Saône et le Rhône, l'un rapide, l'autre paisible, commencent sous les murs de Lyon à ne faire qu'un lit. Fameuse entre toutes, elle envoie aux villes de la Gaule les produits de son industrie et de son sol. Oh ! à quelle opulence est parvenue la sienne, si on la compare maintenant à ce qu'elle était jadis lorsque Plancus édifia ses murs.