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276 LES AQUEDUCS septembre de la même année, ce débit était descendu à cent cinquante mètres cubes environ. Le même jour, à la fontaine du Thou, la même déception nous attendait, nous étions portés à douter de la modicité du débit. AQUEDUC DU PILA OU DU GIER Consulter la carte, planche VI. L'aqueduc du Pila alimentait la zone supérieure de la ville, son radier, au réservoir de chasse, au-dessus du ram- pant que l'on voit dans le fort Saint-Irénée, était à la cote 303 environ. Ce radier n'était guère qu'à la cote 300, au point terminus de l'aqueduc, au sommet de la montée des Anges. Le sol, entre la vieille chapelle de Fourvière et le couvent des Jésuites, est à la cote 294. L'aqueduc du Pila a été, et du premier coup, assez bien décrit par Delorme ; Flachéron a complété cette description au moyen de nivellements et d'opérations géométriques sur le terrain. A partir du plateau de Fourvière, et jusqu'au loin dans les campagnes, sur les plateaux et dans les val- lées, on trouve des ouvrages d'art : ponts, massifs, ram- pants; le tracé de l'aqueduc était et est encore facile à suivre. Nous avons retrouvé, en 1885, sur le mamelon sud- ouest de Sainte-Foy-lès-Lyon, sous un buisson, à la cote 305 environ, au lieu dit Narcel, la fondation du petit ram- pant qui supportait le réservoir de fuite venant à la suite du siphon de Beaunand. Ce siphon, entre le réservoir de fuite sur Sainte-Foy, et le réservoir de chasse sur Chapo- nost, avait environ 2,650 mètres de longueur.