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LES AQUEDUCS 267 possible, l'eau de l'aqueduc de Poleymieu ne peut plus arriver au rampant des Massues, cote 282. La dénivellation de 8 à 10 mètres, au maximum, entre ces deux points, ne permettant plus de franchir le long parcours, et les lacets à décrire, entre Saint-Cyr et les Massues, sans compter deux siphons : l'un sur le vallon de Limonest, l'autre sur celui de Grange-Blanche. L'aqueduc de Poleymieu était donc simplement rural, il ne devait guère dépasser le petit replat, au-dessus de la Croix-des-Ormes, au bas de Saint-Cyr. A cet endroit, et en face du chemin qui vient de Saint-Rambert, on a trouvé récemment, lors de l'aménagement du terrain où l'on bâtis- sait une villa moderne, des sépultures de l'âge préhisto- rique, analogues à celles trouvées à Montjayeux, commune de Meyzieu. Nous avons constaté, que souvent, les habita- tions romaines s'étaient implantées dans le voisinage ou à l'emplacement même des stations préhistoriques ou gaé- liques. Depuis Curis (hameaux Beyrion, Trotlandry), en passant par Saint-Romain, Collonges, Saint-Cyr, Saint-Didier, et notamment où les sites sont les plus gracieux, aérés et découverts, on trouve fréquemment, lorsqu'on fait des ter- rassements pour des besoins quelconque, des débris de matériaux de l'époque romaine; ils attestent que ces belles campagnes étaient recherchées, à cette époque, au moins autant qu'elles le sont de nos jours. Nous n'avons pu retrouver, sur la pointe de la colline, près du cimetière de Saint-Cyr, cote 320, l'aqueduc indi- qué sur la carte géologique du Mont-d'Or lyonnais, de MM. Faisan et Locard; c'était probablement un petit canal dérivant une source captée en amont, dans le viî'age actuel de Saint-Cyr.