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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                   263

dit que l'Azergues ayant continué ses ravages qui deviennent
de plus en plus désastreux, de nouvelles et graves discus-
sions se sont élevées entre le seigneur abbé d'Ainay, Guil-
laume de l'Aire, et ses vassaux (nommés plus haut), posses-
seurs des moulins de l'Azergues. Il a été reconnu que le
nouveau bief n'a pas été creusé et entretenu d'une manière
satisfaisante, de sorte que les eaux débordées causent de
graves préjudices aux tenanciers de l'abbé d'Ainay. En
conséquence, l'archidiacre Guillaume de Sure, nommé
médiateur entre les parties intéressées, traite amicalement
l'affaire et règle le cours du bief et les réparations à y faire.
Les dits possesseurs des moulins sont tenus en conséquence
de faire les réparations voulues et de compenser tous les
dommages causés par les eaux aux tenanciers du seigneur
de Chazay, représenté par Jean d'Aygliers, curé. Outre les
noms cités plus haut, nous y trouvons encore comme
témoins Guillaume de Villers, tuteur des enfants d'Aymin
de Varennes, maître Raymond Palaisin, clerc, dom Hum-
bert de Buire, chapelain de l'archidiacre, Guillaume de
Sure, Hugonet Béguin, Vincent Groud, Maxime Giroud et
maître JeanParisis. Ainsi fut terminée cette grave question
à la satisfaction générale.
   Dès lors ces lois et coutumes continuèrent à être en usage
et à régir le cours de ce.bief. Il coule encore dans les mêmes
lieux, alimentant les mêmes moulins et offrant sur ses bords,
depuis Lozanne jusqu'à Anse, la promenade la plus agréable
au milieu de champs fertiles et de vastes prairies.

                                                L.   PAGANI.
        (A suivre.)


  (68} Grand Car t. d'Ainay, t. I, chart.224.