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               CHAZAY-D'AZERGUÈS EN LYONNAIS                 261

lins qui s'alimentaient directement dans l'Azergues par des
écluses et des canaux. Ces nombreux barrages entravaient
le cours de la rivière quand ses eaux devenaient fortes et
de là de grands dommages pour les riverains et même dan-
gers pour les hommes. Des plaintes s'élevèrent à ce sujet
en 1326, et plusieurs notables habitants vinrent trouver
l'abbé à son passage à Chazay, lui apportant les supplica-
tions de tous les intéressés. Mais comme la chose dépendait
également des seigneurs qui possédaient ces moulins, l'af-
faire ne put s'arranger (64). Quatre ans plus tard, les
plaintes devinrent plus vives, nous voyons alors Etienne de
Pouilly, bailli royal de Mâcon se mêler de cette affaire. Une
charte du 10 janvier 1330 vient régler le différend. « L'A-
zergues, y est-il dit, qui cause d'infinis périls, qui amène
presque constamment mort d'hommes, de bestiaux et bien
d'autres dommages, est arrêtée dans son cours par les
écluses des moulins construits sur ses rives. Cet état de
choses ne peut être modifié qu'avec l'assentiment du véné-
rable Père, abbé d'Ainay, ainsi que des damoiseaux, Aymon
de Varennes, Guichard Rigaud, Léonard et Louis de Varey,
frères, Guillaume de Luysin, frère Henri de Brienne, moine
de Cluny, oncle et tuteur des enfants de Dalmas de Brienne,
chevalier défunt, tous possesseurs des moulins susdits. » Il
est donc arrêté que tous les moulins situés au-dessous de
celui de Chazay recevront l'eau par un canal appelé bief,
beciutn, qui sera fait par les seigneurs précités ; qu'ils seront
tenus d'entretenir ce canal et l'écluse qui lui donne nais-
sance, chacun selon sa quote-part.; qu'ils seront obligés de
réparer tous les dommages causés par cet écluse et ce bief,


  (64) Arch. Charité. B. 254, numéro 84.
      N° 4. — Octobre 1889.                             ig