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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS              257

 maison de Chazay, située entre le prieuré et l'hôpital Saint-
André. Il y conservait coutumes et privilèges de seigneur
indépendant, et les hommes de justice du château n'avaient
 aucun pouvoir sur le personnel de cette maison. L'arche-
vêque pour donner à l'abbé d'Ainay un témoignage parti-
culier de son affection, lui abandonne par acte de mars 13 14,
toutes les novales des églises qui se trouvaient dans les
seigneuries de l'abbaye et dont elle avait le service reli-
gieux (57). Les novales étaient les dîmes que tout curé
avait droit de percevoir sur les terres nouvellement défri-
chées et cultivées. De par son autorité supérieure, l'arche-
vêque enlevait donc ce droit aux curés pour le transmettre
à l'abbaye d'Ainay. Mais l'abbé était tenu lui-même, comme
seigneur baron de Chazay, de donner au grand prieur de
l'abbaye et à l'économe du couvent vingt-huit livres et
douze sols viennois et cinq mornanksiis de fèves, ainsi que
de l'huile pour entretenir dix lampes au couvent (58). Ceci
nous prouve que l'abbé était personnellement seigneur d e
Chazay et avait droit d'en toucher tous les revenus sans en
rendre compte à son couvent, sauf toutefois cette redevance
annuelle citée ci-dessus.
   Une branche de la famille de Chiel de Tredo possédait
en ce temps la seigneurie de Lucenay, ainsi que le domaine
appelé encore de nos jours de Chiel, au-dessous de ce vil-
lage, et qui est présentement au duc de Mortemart. En
1313, Jean de Chiel, damoiseau de Lucenay, fait son tes-
tament. Il est curieux de voir combien les parents s'inquié-
taient peu de la vocation de leurs enfants, n'obéissant qu'à
des vues d'intérêt et de grandeur pour leur famille. Après


  (57) Grand. Cart. d'Ainay, t. I, chart. 134.
  (58) Grand Cart. d'Ainay, t. I, chart. 171.