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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                    255

à l'abbé d'Ainay en raison du château de Chazay. En consé-
quence, .Guillaume de Viego, ainsi que ses successeurs,
continueront à lever les petits bans jusqu'à soixante sols
forts et la haute juridiction appartiendra, comme par le
passé, à l'abbé d'Ainay.
   Les témoins qui signent à cet acte sont : André Fabri,
clerc juré, Philippe de Châtillon, prieur de Pont-de-Veyle,
dom Martin, prieur sacristain de Chazay, dom Jean, curé
de l'église paroissiale et Jean d'Oncieux, damoiseau (52).
   La haute juridiction des abbés d'Ainay, en raison du
château de Chazay, était donc parfaitement reconnue et
établie sur le village de Marcilly et son territoire. Tout ce
conflit provenait de ce que les de Viego, devenus seigneurs
de ce bourg, en succédant aux d'Anseu, avaient cherché
à se soustraire en partie à la suzeraineté du baron de Chazay.
Quant au curé Jean, que nous voyons cité pour la première
fois, il avait succédé à dom Guillaume dans sa charge de
curé de l'église paroissiale. C'est lui qui dorénavant va tenir
la place de l'abbé dans les actes importants, et tout nous
porte à croire qu'il était prieur en même temps, ayant suc-
cédé à dom Martin, devenu grand prieur d'Ainay.
   L'abbé touchait personnellement les revenus de Chazay,
et des églises de Civrieux et de Chasselay. En avril 1316,
ayant reçu grandes plaintes au sujet des murmures et scan-
dales qui se produisaient au couvent d'Ainay, vu le manque
de bois nécessaire, il se dépouille d'une partie de ses
revenus. Il abandonne au grand prieur certaines redevances
provenant de plusieurs fiefs et églises. Nous y voyons
figurer l'église de Civrieux pour trente sols viennois et

  (52) Grand Cart. d'Ainay, t.I, chart. 130. — Arch. Charité. B. 254,
numéro 59.