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DE LA VILLE DE LYON 233 représenter Lyon, est la même pour Aquilée, Bologne et Mayence : elle a 224 millimètres de largeur par 199 de hauteur. Quant au texte, la description de Lyon (folio LXXXVIII, recto) n'est qu'une compilation médiocre de ce que les anciens auteurs ont écrit sur cette cité, sans aucun renseigne- ment historique ou topographique sur son importance au Moyen Age : aussi n'est-ce qu'à titre de curiosité que nous en donnons la traduction suivante, que nous devons à l'obligeance d'un de nos amis qui a désiré garder l'ano- nyme, en l'accompagnant de notes destinées à rectifier ou à èclaircir les passages erronés et obscurs du texte. DESCRIPTION DE LA VILLE DE LYON D'APRES LA CHRONIQUE DE NUREMBERG « Lyon, ville de la Gaule transalpine, à quelque distance de Vienne, fut fondé, sous le règne d'Octavien Auguste, ainsi que l'atteste Eusèbe, par Munatius Plancus (1), dis- ciple le plus brillant de l'orateur Cicéron, sur une colline au pied de laquelle la Saône et le Rhône mêlent leurs eaux. Quoi qu'en ait écrit François Pétrarque, Lyon est une colonie de nobles romains, un peu antérieure à Agrippa. Deux cours d'eaux importants, tributaires de la Méditerra- née, le Rhône et la Saône s'y réunissent; le nom de Saône (1) Le texte porte Numantio Planco, mais on sait que Lyon fut fondé par Lucius Munatius Plancus, général romain, sur l'ordre du Sénat, l'an 711 de Rome, qui correspond à l'année 43 avant la naissance de Jésus-Christ.