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                            BIBLIOGRAPHIE                           223

depuis son origine, jusqu'à nos jours, dans les mains de la même
famille. Parmi ses possesseurs plusieurs ont joué un grand rôle dans
notre histoire ; tels furent notamment Hugues de Châteaumorand et son
fils Jean de Châteaumorand, que la royauté compta, pendant la guerre
de Cent Ans, au nombre de ses plus fidèles défenseurs dans ses luttes
incessantes contre les Anglais. Jean de Châteaumorand surtout, le con-
seiller dévoué du roi Charles VI, fut un des hommes éminents de notre
histoire nationale. Aussi habile diplomate que vaillant soldat, nous le
voyons chargé de négociations les plus importantes et les plus délicates,
et guerroyer successivement dans le Gévaudan, sous les ordres de
Duguesciin, dans le Bourbonnais, en Flandre, en Espagne, à Tunis et
jusque sous les murs de Constantinople. Aussi l'auteur a-t-il consacré
à cette noble figure une étude approfondie et fort attachante. Et il en
est de même de celle dans laquelle il a fait revivre, en rectifiant plus
d'une eneur de ses devanciers, les souvenirs qui s'attachent à Diane de
Châteaumorand, la divine Astrèe. Ces deux études auraient suffi, à
elles seules, pour donner à cette publication un intérêt que l'on ne
rencontre pas toujours dans les monographies de cette nature. Mais
bien que l'auteur, avec une trop grande modestie, déclare n'avoir pas
entrepris d'écrire une histoire complète de Châteaumorand, nous pen-
sons, au contraire, qu'il a épuisé son sujet, car, en nous révélant beau-
coup de faits inconnus, il l'a traité avec cette juste mesure et cette
sobriété, qui est le cachet des véritables historiens.




FRANÇOIS-BENOIT DE SAINTE-COLOMBE, MARQJUIS DE
  L'AUBESPIN. Notes historiques, extraites des archives de famille,
  par le comte DE SAINTE-COLOMBE, marquis de l'Aubespin. — Bar-
  le-Duc, in-8».

   Les anciennes provinces du Forez et du Beaujolais comptent peu de
familles plus anciennes et plus illustres que celle de Sainte-Colombe.
Le Laboureur lui a consacré une étude généalogique qui s'arrête à la
fin du xvii= siècle. De nos jours, et avec de nouveaux documents, M. dé
Varax, reprenant ce travail, l'a poursuivi jusqu'à notre époque. Mais