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                        DOCUMENTS INEDITS                           211
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   Le 25 janvier de ladite année, mourut M. Reymond, prestre et curé
de Saint-Bonnet, d'un coma, qui dégénéra en apoplexie. M. Fortuné
et moi fûmes appelés pour l'assister, mais la maladie se trouva si supé-
rieure à la nature, que tous les remèdes qu'on luy prescrivit n'eurent
aucune efficace : requiescat in pace.




   Le 1" jour de febvrier de la mesme année, arriva en ceste ville,
messire Estienne, prestre de Marsigny, et se présenta pour estre reçu
curé en la place du défunt, la cure luy ayant esté donnée par M. le
prieur de Saint-Rambert, qui en est le nominateur. Quelques messieurs
de la ville ne l'ayant point pour agréable, suscitèrent plusieurs sédi-
tieux, luy firent un affront et luy fermèrent les portes de l'église
(quoique mal à propos, car il étoit homme de bien et très capable),
quoy voyant, ledit messire Estienne se retira, et quelques mois après
revint et print possession de la cure, un jour de vendredi, dans le chœur
de l'église, sans contredit.




   Le 11e jour de juin, lendemain de la Feste Dieu, sur le soir, arri-
vaient en ceste ville cinquante maistres de la Compagnie de Monsei-
gneur d'Halincourt, conduits par M. de TEscluse, enseigne de M. de
Chalmazel, guidon de ladite Compagnie, envoyés par ledit sieur d'Ha-
lincourt, auquel commandement avoit été fait de la part du roy de tenir
sa Compagnie sur pied, pour estre employée au besoin.
   L'autre moitié de ladite Compagnie estoit à Saint-Symphorien-le-
Chasteau. Ils séjournèrent en ceste ville quelques mois, et firent plu-
sieurs fois l'exercice des armes.




  Pendant le séjour de ladite Compagnie en ceste ville passa par icelle
M. le comte de Bury, fils de M. d'Halincourt, accompagné de sept ou
huit gentilshommes, qui s'en allaient à Montauban, où le siège royal
étoit.