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BIOGRAPHIES ALLEMANDES 203 qui n'avait pas oublié l'ancien métier de ses ancêtres, fut son banquier. On pourrait presque dire qu'ils firent bourse commune ; toutefois Eggenberg, que l'on pourrait peut-être sur ce point comparer à Mazarin, n'oublia pas ses intérêts personnels, et lorsque la mort de Wallenstein eut entraîné la dispersion de l'immense fortune du général, le ministre se trouva être le plus riche propriétaire de toute l'Autriche ; il aurait eu jusqu'à six cent mille florins de rente. On lui a reproché des concussions ; rien ne permet de l'en accuser. Les titres avaient accompagné la fortune ; il était devenu successivement baron (1598), prince de l'empire (1623) et duc de Krumau (1628). Cette splendeur a peu duré; sa famille s'est éteinte au commencement du xvme siècle, son nom même a disparu ; ses biens ont été dispersés, et la plupart de ceux qu'il possé- dait en Bohême ont passé par héritage à la famille de Schwartzenberg. E. CHARVÉRIAT.