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              CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                      175

toutes les paroisses en l'honneur de la Bienheureuse Vierge
Marie, et une autre au Saint-Esprit, chaque semaine, pour
le maintien de la paix et le bon état de la terre de France et
de l'Église.
   Il fut statué qu'à l'avenir tous les prélats de la province
lyonnaise se donneraient un mutuel secours; que les juifs
porteraient dorénavant une marque sur leur habit, afin de
les distinguer des chrétiens; que les parjures seraient dé-
noncés publiquement une fois par mois et en pleine chaire,
et que Ton les tiendrait comme infâmes ; que seraient ex-
communiés tous ceux qui molesteraient les clercs ayant
lancé des excommunications légitimes contre eux, contre
leurs parents, amis, etc.; que les excommuniés ne pour-
ront remplir aucune charge publique comme celle de bailli,
de châtelain et de prévôt; que l'excommunié, qui par mé-
pris n'aurait pas fait lever l'excommunication dans le cours
de l'année, pourra être incarcéré ou privé de ses biens. On
y régla aussi les inhumations, la manière de tester des
prêtres, la juridiction ecclésiastique, l'emploi des lettres
apostoliques, l'ingérence des laïques dans les bénéfices,
l'appel aux tribunaux ecclésiastiques, les fiefs appartenant à
l'Eglise; on porta des peines contre ceux qui maltraiteraient
les clercs, contre les clercs qui violeraient l'interdit porté
contre eux, qui contracteraient mariage contrairement aux
Décrétales, etc. (29).
   Tel fut ce concile qui fut le dernier tenu en Lyonnais et
dans lequel, nous dit La Mure, on porta ces beaux Statuts
et ordonnances, qui ont tant contribué au bon ordre de
l'Église dans les cinq provinces qui y étaient représentées.


  (39) La Mure. Hist. tcclès. de Lyon, 1871, pag. 382 et suiv.