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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 135 Anse, qui relevait des chanoines-comtes de Lyon, avait sur son territoire des biens qui appartenaient au prieuré de Chazay; Guigues Chamarcin, prieur de Chazay, passe, en 1280, une transaction avec Guillaume de Lila, ditMartigny, chevalier, pour des biens situés à Anse et mouvant du prieuré de Chazay. Le dit chevalier cède ces biens au prieur moyen- nant quarante livres (17). En août 1270, nous trouvons l'hommage de fief du sei- gneur Guichard de Varennes, qui reconnaît tenir en fief de l'abbé d'Ainay les biens, droits, services annuels, qu'il pos- sède au territoire des Troches, près Morancé; à savoir : douze bichets de blé (18), sur une terre située près du do- maine d'Albert de Fontanelles, chevalier, et de celui de Guichard de Costa. Puis une ânée de blé, que doit donner Chaponnay, de Chazay, pour sa terre des Troches, etc. (19). Qu'est-ce que ce Chaponnay, de Chazay ?Nous ne croyons pas qu'il ait aucun rapport avec la grande famille de Cha- ponay, déjà connue à Lyon, en ce siècle. Cet acte est passé en présence de dom Anselme, grand prieur d'Ainay, qui en reçoit la vente et l'investiture au nom de l'abbé. Signent comme témoins : Anthonia, épouse de Guichard de Varennes; seigneur Jean de Varennes chanoine de Lyon ; Guillaume et Aymon, fils de Guichard; Guichard de Marzé, et Berthet Anseu, de Chazay. (17) Arch. Charité. B. 254, fol. 63. (18) C'est la première fois que nous voyons employer le bichet, cette de capacité, qui a encore cours dans le pays représente un poids de cin- quante livres ou vingt-cinq kilos. (19) Grand Cart. d'Ainay, t. II, chart. xvm. L'ânée est également une mesure du pays, mais que l'on emploie ordinairement pour mesu- rer le vin ; elle représente cent kilos ; c'était ce que pouvait porter un âne.