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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS               133

   Par ces hôpitaux ainsi construits, comme nous l'avons
dit plus haut, on peut reconnaître où passaient les routes
importantes de nos contrées en ce temps. Ainsi la route de
Lyon à Mâcon, portant le nom de grand chemin de Lyon
en France, sortait de Vaise, passait par Ecully, Limonest,
Chasselay, Marcilly, l'Isérable et Anse pour gagner Ville-
franche et Mâcon. A Marcilly, un embranchement se déta-
chait dans la direction de Sain-Bel, par Chazay, Lozanne,
Dorieux et l'Arbresle, sous le nom de voies des Quadriges (11).
   Des vestiges de constructions anciennes que nous trou-
vons à Chazay, sur l'Azergues, un peu au-dessous du joli
pont de pierre construit en 1869, nous font présumer que
là exista autrefois un de ces ponts que les fréquentes inon-
dations de notre rivière ont fini par détruire. Il se trouvait
au bout du chemin des Planchettes et conduisait à Civrieux
a droite et à Marcilly à gauche.
   Mais Chazay, outre ce petit hôpital, en avait un autre
beaucoup plus important, situé dans le castrum même, sur
la grande place, à la suite du prieuré. Il fut fondé vers la fin
du xu e siècle, par la noble et riche famille de Chiel, qui
possédait la seigneurie de Tredos, qui fut plus tard Beau-
lieu. Huguette de Chiel et ses fils, Aroud et Guillaume,
damoiseaux, tout en se reconnaissant vassaux de l'abbé Jean
d'Aygliers, pour les biens et domaines qu'ils possèdent à
Chazay, dans son mandement et à Tredos, se désistent de
tous les droits qu'ils pourraient avoir sur une maison qu'ils
ont au castrum de Chazay leur venant d'Humbert d'Ay-
gliers. Ils cèdent à l'abbé d'Ainay et au prieuré de Chazay
cette maison dans laquelle a été établi l'hôpital de Saint-
André. Ils la donnent comme une aumône perpétuelle pour

  (11) Grand Cart. d'Ainay, fol. 125, 259, 260.