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u8 UN CONFRÈRR DE MASSILLON plus haute que son ministère tirait de ces honneurs. Mais déjà la faiblesse de sa poitrine ne servait qu'imparfaitement les ardeurs de son âme et les élans de son zèle; de tristes pressentiments le gagnaient et ils assombrissaient l'avenir.. Dans le cours de ses prédications, nous ne tarderons pas à remarquer des arrêts subits, des interruptions assez longues, jusqu'à ce que, vaincu par les infirmités, il s'arrête définiti- vement. Il descendra sans se plaindre de ces chaires fameuses où tant de célébrité l'avait payé de ses peines, il s'enfermera dans le silence d'une cellule, en tète à tête avec la plus in- supportable des compagnies, la maladie lente et sûre, qui traite notre corps comme une proie abandonnée, en lais- sant à l'âme toute la faculté de souffrir, avec l'amer désen- chantement de son impuissance. Cette carrière oratoire, malgré les suspensions que nous avons signalées se prolongea jusqu'en 1715 ; nous avons pu dresser la liste de ses principales étapes; nous la donnons d'abord tout simplement. Le P. J. Maure prêcha : En 1698. — A la chapelle de l'Oratoire, rue Saint- Honoré, tous les dimanches et toutes les fêtes jusqu'à la Chandeleur. En 1699. — L'Avent aux Nouvelles-Catholiques. En IJOO. — Le Carême à Saint-Étienne-du-Mont et l'Avent, à Versailles, devant le roi. En IJOI. — Le Carême à Notre-Dame; pendant l'Avent, le premier dimanche chez les religieuses de Saint-Domi- nique-de-la-Croix de Charonne; le second, aux religieux de la Merci, en face de l'hôtel de Guise. En 1702. — Le Carême à Saint-André-des-Arts ; Ã