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                 AU COLLÈGE DE MONTBRISON                      101

un talent qui se cachait encore ou des dispositions oratoires
qui n'avaient pas occasion de se produire.
   De l'étude des sciences sacrées, toujours conformément
à la règle commune, le jeune confrère fut destiné à l'ensei-
gnement des Belles-Lettres; à la rentrée d'octobre 1686,
nous le trouvons désigné pour la quatrième au Collège de
Vendôme (6).
   Que se passa-t-il pendant son séjour? A quelle espiègle-
rie, excusable peut-être à son âge, si la gravité de son habit
et de ses fonctions ne l'eût pas obligé à un sérieux exem-
plaire, s'abandonna notre oublieux et étourdi régent? Nous
l'ignorons; les registres sont d'une discrétion impénétrable,
comme tous les papiers officiels, mais la vérité nous oblige
à dire qu'on délibéra au Conseil du Régime de renvoyer le
coupable dans sa province et dans sa famille; la décision en
fut même arrêtée ; le remplaçant était désigné et avait reçu
son mandat, heureusement l'indulgence et la miséricorde
l'emportèrent ; on se contenta, après une réprimande sévère,
d'un sincère repentir et des promesses d'un amendement
complet; probablement que l'intervention en faveur de ce
trop léger neveu, du P. Guillaume Maure, alors supérieur de
la maison d'Hyères, et jouissant d'une estime qui tenait de
la vénération, pencha encore la balance vers la rémission.
On fut loin plus tard de s'en repentir; l'année suivante, en
 1687, le professeur de Vendôme fut appelé à Montbrison
et placé à la tête de la classe de troisième (7).


   (6) iS octobre 1686. — Le confrère Maure, la quatrième à Vendôme.
Idem.
   (7) Octobre 16S7. — Le confrère Maure, à Montbrison, pour la troi-
sième; à Montbrison de Marseille, pour la seconde; première année, le
 confrère J.-B. Masseillon.