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          SOCIÉTÉS SAVANTES




      ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON. —
       ISéance du 2 juillet 1889. — Présidence de M. Léon Roux. —
M. Ferraz offre, au nom de l'auteur, une Etude sur h Banquet de Platon,
par M. Charles Huit, lauréat de l'Institut. Il donne ensuite lecture d'un
compte rendu de cet ouvrage. Le Banquet de Platon, qui ne ressemble
à aucun livre ancien, se compose d'une série de discours prononcés
dans un banquet où assistent Socrate et ses disciples; c'est l'œuvre
capitale de ce grand philosophe, qui enseigne à élever l'âme vers Dieu
par l'amour du vrai et du beau. En un mot, on y retrouve la glorifica-
tion de l'idéal et l'apothéose de la philosophie exprimées dans les épan-
chements d'un festin. Tel est l'ouvrage que M. Huit s'est attaché à
étudier, à la fois en philosophe et en lettré. — M. Humbert Mollière
présente ensuite le compte rendu du Poème sur la grande peste de 1348, par
Olivier de La Haye, publié récemment par M. G. Guigue, d'après le
manuscrit de la bibliothèque de l'Académie. Ce volume présente un
triple intérêt historique, médical et philologique. On y retrouve, en
effet, de curieuses observations sur les causes et la nature de la grande
peste de 1348. L'auteur y signale aussi les moyens propres à combattre
la maladie et qui sont empruntés pour la plupart à l'Ecole de Salerne.
L'indication des plantes médicinales, dont il renferme la nomenclature,
est intéressante pour les botanistes aussi bien que pour les médecins.
Les philologues consulteront aussi avec fruit le glossaire accompagnant
cet ouvrage, qui fut écrit en 1426. Enfin, on lira avec non moins