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CAUSERIE n'uN BIBLIOPHILE 71 trouvait comme dans les précédentes des livres merveilleux : gothiques, incunables, anciens poètes, romans de cheva- lerie rarissimes. Livres choisis et triés sur des milliers, pendant la longue carrière de M. Techener père. De toutes ces merveilles nous n'en citerons que deux ; deux perles lyonnaises, de la plus insigne rareté : RYMES DE GENTILE ET VERTUEUSE DAME D. PERNETTE DU GUILLET,lyonnoise, de nouveau augmentées. Lyon, par Jean DE TOURNES, 1552, in-8° de 84 pages, mar. vert, dos orné, fil., doublé de mar. rouge, riches comparti- ments à petits fers, tr. dor. (BAUZONNET). Troisième édition, plus complète que les deux premières. Les pages 81 à 84 contiennent trois pièces qui ne se trouvent pas dans les autres. Ce bel exemplaire, le seul connu jusqu'à présent, a fait partie de la bibliothèque de R. Héber et du marquis de Ganay ; c'est celui qui a servi à la description que M. Brunet a donnée de ce livre dans sa der- nière édition du Manuel. Hauteur 156 millimètres. 3,750 francs. Cette édition ne se trouve pas dans le fonds Coste, qui possède la précédente, Lyon, Jean de Tournes, 1545, e t une autre, imprimée à Paris, par Jeanne deMarnef, en 1547. Nous ne l'avons pas trouvée dans le catalogue Yeméniz. Elle est restée complètement inconnue à M. C. Breghot du Lut, le savant éditeur et annotateur de la réimpression des Poésies de Pernette du Guillet, donnée à Lyon, par Louis Perrin en 1830. Il en conteste même l'existence en ces termes : « Du Verdier en cite une (édition de Pernette du Guillet), de Jean de Tournes, 1552, in-8°, dans l'article Pernette du Guillet, de sa Bibliothèque françoise; mais sui- vant toute apparence, il y a une faute typographique dans la date de 1552, et c'est 1545 qu'il faut lire (5). » (5) Pernette du Guillet, édition de 1830, préface.