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        DE LA SOURCE DES EAUX DE SAINT-GALMIER                 S7

  En voici quelques exemples, empruntés d'abord à nos
pays.
   Ainsi, à Néronde (Loire), subsiste toujours la fontaine
de la Doy, qui a donné son nom à un faubourg de cette
petite ville. Aucune autre fontaine n'est plus abondante,
plus pure, plus intarissable; car malgré les travaux de cap-
tage exécutés, à grands frais, pour alimenter les fontaines
publiques avec les sources du voisinage, il arrive fréquem-
ment que ces sources tarissent complètement pendant l'été,
alors que l'antique fontaine gauloise de la Doy continue à
fournir une eau inépuisable aux habitants.
   Il en est de même à Riverie (Rhône), où le Grand-Puits
appelé le puits de la Doy dans les anciens terriers (9), est
alimenté par une source, que l'on n'a jamais vu tarir et
dont l'eau est d'une qualité bien supérieure à celle des
autres puits de la localité.
  Dans le Bugey, qui ne connaît la célèbre source de la
Doye, qui a donné son nom au village de Condamine-la-Doye
(Ain)? « Cette source, dit le baron Raverat, fait la fortune
« du pays. Recueillie dans un vaste bassin, formé de pierres
« cyclopéennes, elle a un débit d'un mètre cube par seconde
« et alimente immédiatement plusieurs usines (10). »
   D'ailleurs, il n'est peut-être aucun autre pays où ce nom
soit employé plus fréquemment, pour désigner aussi bien
les cours d'eau auxquels une source abondante donne nais-
sance, que cette source elle-même. C'est ainsi que nous
trouvons encore, dans cette ancienne province, la Doye de

  (9) Notarilraent dans un terrier de 1496 (Archives du château de
VÀubèpin).
  (10) Baron Raverat Les Vallées du Bugey, 11, 454.