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              CHAZAY-D'AZERGUËS EN LYONNAIS                       37

Nous dirons seulement que chaque année les prieurs
devaient venir devant le grand conseil assemblé rendre
compte de leur gestion et des revenus touchés. Revenant sur
les privilèges accordés auparavant par le pape aux prieurs, il
est dit que dorénavant ces hauts dignitaires, entièrement
soumis à la juridiction abbatiale, pourront être déposés et
changés par l'abbé, s'ils manquent à la résidence et au
règlement d'une manière grave (85).
   En janvier 1260, Jean de Lorgues, chevalier, vend à
l'abbé d'Ainay Aygliers, au prix de 52 livres viennois, une
maison située dans le fort de Chazay, tout auprès du pres-
soir de la ville, près de la maison d'Humbert Aygliers,
damoiseau, et cela avec tous ses droits et tous ses revenus,
en même temps que toutes ses dépendances. Cet acte
est passé par le moine Geoffray, infirmier d'Ainay,
délégué par l'abbé, et qui en prend possession et investi-
ture (86). Les témoins de cet acte sont : Hugues de Marzé,
chevalier, Hugues de la Tour, prévôt du château de Chazay,
qui s'engagent, ainsi que le dit Jean de Lorgues, à défendre
et à soutenir les droits du prieuré et du baron de Chazay
de tout leur pouvoir.
   Ces de Lorgues, dont nous avons déjà parlé, formèrent
une des principales familles de Chazay. Ils furent par la suite
seigneurs de l'Aubépin, de Saint-Just-la-Pendue, de Saint-
Just-en-Chevalet, etc. (87).
                                                 L. PAGANI.


   (85) Grand Cart. d'Ainay, t. I«, chart. 21.
   (86) Grand Cart. d'Ainay, t. II, chart. xxxn. Nous croyons que
cette maison est celle au-dessous de laquelle se trouve actuellement
la prison, et celle d'Humbert d'Aygliers serait l'ancienne cure.
   (87) Mazures. Guigue, t. I«r, pp. 432, 471, 472, 528, 633.