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28             CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

Le dit Pierre de Buise reconnaît avoir reçu sur ce prix la
somme de quarante livres. Pour le reste du prix, il est
convenu que les vingt autres livres seront tenues à la dispo-
sition du dit Pierre, mais seulement à sa mort, pour
accomplir ses dernières volontés... De plus il est convenu
avec l'abbé d'Ainay que le dit Pierre de Buise aura sa vie
durant la jouissance du moulin, moyennant le cens annuel
de dix sols forts, plus le cens (53) habituel dû en raison de la
seigneurie du château de Chazay. En outre, il est convenu
que ledit Pierre donne immédiatement vingt livres pour
fonder son anniversaire annuel dans le couvent d'Ainay et
qui reposeront sur le moulin, qui fournira annuellement
après la mort du dit Pierre vingt sols forts pour le susdit
anniversaire (54). »
   Voilà comment le moulin de Chazay fut acquis par le
couvent d'Ainay, qui en resta possesseur jusqu'au
xvne siècle.
    Ces soixante livres fortes devaient représenter à peu près
40,000 francs de notre monnaie, et la livre rapportait un sol
fort d'intérêt par an.
   1235. — Le prieuré de Chazay n'avait pas seulement des
biens dans les localités environnantes, car nous voyons
que Bompart de Saint-Marcel, damoiseau de Sainte-
Colombe (canton de Néronde (Loire), cède tous les droits
qu'il peut avoir sur les dîmes (55) de cette église, qui


  (53) Le cens était l'impôt que l'on payait au roi ou au seigneur. II
y avait le cens principal qui ne se payait qu'une fois et le cens pério-
dique ou rente annuelle seigneuriale, (fiict. de Çhèruel.)
  (54) Grand Cart. d'Ainay, t. II, chan. 5 de l'appendice.
   (55) La dîme était ordinairement le dixième que l'on payait à l'église
ou au seigneur. (Dîct. de Chèruel.)