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CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 15 Les sires de Châtillon, qui par le traité de 1173, avaient perdu la haute seigneurie de Chazay, n'abandonnèrent pas pour cela notre ville. De seigneurs, ils devinrent a leur tour vassaux des abbés d'Ainay pour les biens et maisons qu'ils possédaient au territoire. Leur habitation, qui a subi sans doute de grandes modifications, existe encore dans le castrum. Selon la tradition, c'est la maison située au coin de la rue Chalamont; elle est flanquée d'une jolie tourelle à poivrière que les nobles familles avaient seules le droit de posséder au Moyen Age. Dom Hugues, après avoir ainsi organisé sa baronnie, mourut en 1185, laissant la seigneurie de Chazay à dom Etienne. DOM ETIENNE, 1185-1190.— Le passage de ce second baron de Chazay fut assez court, et nous ne trouvons son existence que dans la charte 2ioTOe du Grand Cartulaire. Il y est dit que l'évêque de Mâcon passe une convention avec l'abbé d'Ainay, dom Etienne, au sujet des dîmes de Castanato, qui appartenaient au prieuré de Sanciac (7). Aucune charte ne nous parle de lui à Chazay. DOM HUMBERT 11, 1190-1200. •—Dom Humbert II lui succède en 1190, et obtient de nouveaux dons et privilèges de l'archevêque de Lyon, entre autres le droit d'épaves au confluent du Rhône et de la Saône, qui se réunissaient alors sous les murs du couvent d'Ainay. Ce droit consistait à jouir de la propriété pleine et entière de tous les objets que ces deux rivières charriaient au sortir de Lyon et de toutes les valeurs que l'on trouvait sur les noyés, d'après la légis- lation du temps (8). (7) Grand Cari. d'Ainay, t. I, chart. 210. (8) Grand cart. d'Ainay, t. I", chart. 188-193, t. II, chart. LXXIV.