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AUTUN. 325 qui remontent aux druides et aux écoles moeniennes, on a, dernièrement établi un collège royal à Mâcon, contre toute justice et toute raison, à l'extrémité du déparlement de Saône- et-Loire et à la porte de Lyon, tout cela par suite de manœu- vres, d'intrigues et au profit de la corruption, reine de notre temps. Cette institution, on la devait à Autun, à ce vieux foyer de savoir de la terre burgunde, à ce lieu dont le recueillement et la salubrité sont ici favorables aux études, à l'éducation physique et morale de la jeunesse. Un mouvement scientifique et artistique vivement prononcé s'opère depuis longtemps dans la capitale des Èduens, et, re- venu de son sommeil, elle marche d'un pas ferme dans la voie des solides progrès. Les restes de monuments et les monu- ments intacts y sont placés sous la sauvegarde du patriotisme et la surveillance archéologique. Des restaurations fort bien entendues s'exécutent chaque jour aux choses an- tiques et aux choses du moyen-âge. Cette heureuse situa- tion a pour cause principale l'existence encore récente de la Société éduenne des sciences et des lettres, centre d'émulation et de consciencieux travaux. Cette Compagnie vient de publier avec éclat l'histoire d'Autun , d'Edme Thomas, annotée et complétée, ouvrage dont l'exécution matérielle fait le plus grand honneur aux presses d'Autun et dont l'exécution morale et littéraire témoigne hautement des lumières, du zèle, du goût de la Société éduenne. Indépendamment de cette académie, il existe, à Autun, une commission administrative des antiquités éduennes qui sur- veille l'emploi des fonds accordés pour les restaurations des monuments antiques et les fouilles. — En fait de fouilles, j'en ai depuis longtemps indiqué une bien importante à entrepren- dre ; mais elle serait dispendieuses et difficile. Il s'agirait de rechereher dans [a fondation de l'abbaye de Saint-Jean-le- grand, cette carte géografique des Gaules, sur marbre blanc,