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LETTRES SCR LA SARDArGNE. 369 Morigedou éveillé, bondit sur ses pieds; un trait de lumière illumina la chambre, et une détonation terrible ébranla les murs de la cabane » En ce moment un roulement de tambour frappa nos oreil- les : —La retraite ! mon cher, la retraite ! s'écria mon guide : il faut que je me sauve au quartier ; mais demain j'aurai le plaisir de vous revoir. N'y manquez pas, je vous en prie. — Oui, oui, vous aurez la fin de mon histoire. — Et il disparut dans l'ombre d'une petite rue, emportant avec lui la fin de son drame et sa gaîté communicalive. Resté seul, je repris tranquillement le chemin de ma locanda, mourant de faim, exténué de fatigue, ruminant laborieusement en ma pensée les mille objets contemplés pendant celte longue journée, et me promettant d'étudier un peu le lendemain les mœurs et les coutumes de ces popula- tions inédites. Mais ces observations allongeraient démesu- rément cette première épitre, et fatigueraient votre com- plaisante attention ; donc, accomplissant jusqu'au bout votre rôle de correspondante, agréez les remercîments et les hommages de votre humble serviteur. M. H. M. ( La suite à un prochain numéro). 24