Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
14      RECONSTRUCTION DE L ' É G L I S E SAINT-GEORGE.

travaux, M. Bossan, a établi, à la naissance de ces arcs, quatre
forts tirants en fer qui retiennent l'écartemenl des piliers, mais
qui disparaîtront à la construction du transept sud. Pour nous,
quelque précieux que soit l'exemple de ce monument au point
de vue artistique, il l'est encore davantage au point de vue
économique, en ce qu'il est la preuve manifeste que dans notre
climat, avec nos matériaux, un monument en style ogival est
bien moins coûteux qu'un monument de dimensions corres-
pondantes en style dit classique. M. Bossan s'est attaché à re-
produire le style ogival du XVe siècle. Pénétré de ce respect
pour les œuvres du passé qui ne devrait jamais abandonner
l'esprit des artistes, il a voulu conserver l'élégant pendentif du
commandeur Humbert de Beauvoir et le reconstruire dans le
nouvel édifice. C'est cette particularité qui l'a forcé à adopter
un style qui, bien que plein de luxe et de fantaisie, rappelle
cependant la décadence. On conçoit que l'exécution de ce pro-
jet ait nécessité une exactitude rigoureuse dans la construction
de l'apside. On y est parvenu cependant, el le pendentif est
de nouveau suspendu dans les airs, mais à une hauteur bien
plus considérable que dans l'ancienne église.
   La longeur totale de l'église sera de 46 mètres. La largeur
des trois nefs de 18 m. 50, et la largeur prise aux transepts
de 25 m. 90. Ces dimensions sont prises, pour me servir du
terme technique, hors œuvre, c'est à dire de la face extérieure
des murs. La hauteur totale, depuis le sol du quai, jusqu'à la
croix qui doit couronner la flèche, sera de près de 67 mètres.
Ce sera, par conséquent, le plus haut clDcherde Lyon. Eh !
bien, le devis de celte partie de l'église, sanctuaire, apside, un
transept, chapelle en prolongement de la nef, clocher et
flèche, le tout en matériaux de premier ordre, les baies gar-
nies de leur réseau de meneaux, ne s'élève qu'à 120,000 fr.
Saint-George doit contribuer, plus qu'aucun autre monu-
ment de cette espèce, à montrer combien le style indigène du