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  I




          LE GRILLON.




Le troupeau rentre, la poussière
Le suit aux versants des vallons;
Du jour la mourante lumière
Y trace de jaunes sillons :
A ces voix du troupeau qui bêle ,
Aux bruils des feuilles dans les bois,
A tous les chants du soir je mêle,
Tout petit, ma petite voix.


Quand la chaleur s'est reposée
Sous l'ombre et les parfums du soir,
Dans une goutte de rosée
Je baigne mon corselet noir.
Puis je me cache dans les gerbes
Que le pâtre emporte au hameau ;
Et, courbé sous les longues herbes,
Il entend chanter son fardeau.