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   M. Macé , ex-professeur d'histoire au Collège de Lyon et
notre collaborateur, a subi récemment d'une manière bril-
lante les difficiles épreuves du doctorat devant la Faculté des
Lettres de Paris. Sa thèse est un ouvrage d'une grande importance
sur les lois agraires chez les Romains. Par une discussion lumi-
neuse, pleine d'érudition et de bon sens, il rétablit le véritable
caractère des lois agraires, il réfute victorieusement cette opinion
encore très répandue, que les tribuns du peuple, pour conquérir
la popularité, tenaient toujours en réserve une loi agraire dont le
caractère essentiel était de dépouiller les riches au profit des pau-
vres, par un partage égal des terres de la république entre tous
les citoyens. Il montre que ces lois n'ont jamais eu d'autre objet
que le partage entre les citoyens les plus pauvres des domaines que
l'état avait acquis par la conquête ou par des concessions volontai-
res. Jamais ni dans les projets de lois agraires, ni dans les dis-
cussions auxquelles ils donnèrent lieu, il ne fut question d'un
 partage général des terres, d'une communauté de biens ou même
 d'une atteinte quelconque à la propriété. Pour une appréciation
 plus complète de cet important travail, nons renvoyons à deux
 longs articles do la revue de Législation par M. Laboulaye.



   M. Vacherot, directeur des études de l'École normale supérieure,