Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
100                LE GKILLON.

      Dès-lors j'habite la chaumière,
      Aux petits je sers de jouet,
      Et, quand la vieille, sans lumière,
      Fredonne en tournant son rouet,
      Je chante aussi, je lui rappelle
      Qu'un jour, sur le bord du cnemin,
      Au temps qu'elle était jeune et belle,
      Je chantai joyeux dans sa main.


      Je chante pour lous ceux qui tremblent
      Devant l'orage et leur moisson;
      Pour les ouvriers qui s'assemblent,
      Sans pain, dans la morte-saison ;
      Pour celui dont la marche est lente,
      Que la pluie a pris en chemin....
      Et savez-vous ce que je chante ?
      Je chante : il fera beau demain.

                                       An. P.