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302                     IZERNORE

compagnie, je crois aussi que c'était bien là le dieu du
temple d'Izernore.
    Mars était le dieu des guerriers gaulois qui l'adoraient
sous le nom d'Esus, c'était le dieu particulièrement vénéré
dans la Séqûanie.
    Or (et c'est là le point essentiel), tout le rappelle aux
abords du temple même. Les monuments disparaissent
souvent avec le temps, mais souvent aussi leurs noms se
perpétuent d'âge en âge et sont pour l'archéologue une
précieuse indication.
    Le chemin qui d'Izernore mène au temple et s'arrête
devant sa plate-forme, s'appelle de nos jours même la Vie de
Mars (Via Martis); le champ qui le touche presque se
 nomme encore Champ de Mars ; un autre chemin près de là,
 la Vit Péricle(Via Periculi); le chemin qui conduit à Bussy,
 la Vie de Fer (Via Ferrata); un autre enfin la Vie du Soudart
 (Via Militis).
    Tout désigne donc un lieu consacré au dieu de la guerre
 puisque le chemin qui aboutit à l'entrée de son temple porte
 son nom.
    Mais une autre remarque plus significative encore et dont
 on a même défiguré le nom et le caractère est la suivante :
    A quelques mètres, au nord-est du temple, s'élève une
 légère éminencede terrain que les paysans nomment encore
 aujourd'hui le Crêt de Mars. Ce mot de Crêt, que quelques
 auteurs ont dénaturé en l'appelant Pré de Mars, veut dire
 dans nos pays : élévation crête. Le Crêt-Haut, le Crêt de la
 Goutte, la Crêtaz, le Crêt de Chalame, etc.
    On comprend à la rigueur qu'une ville comme était jadis
 Izernore ait pu avoir son champ de Mars qui se trouve
 derrière le temple, mais quand le chemin qui y conduit,
 est le Chemin de Mars, quand le tertre qui le touche presque