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JÉSUITE ET CHARTREUX I 57 devoir. Mais à présent et ici les livres ne sont pas de mise et dureront d'être comme hors de saison, jusqu'à ce que Dieu nous donne la paix. « On dit que Launoy a entrepris de se ruer avec sa plume sur tous les privilèges des Religieux. Je l'attends à ce pas. « Puis-je servir ici en quelque chose Votre Révérence? Je m'y porterai de même cœur que je me dis pour jamais. « de Votre Révérence, etc. (19). » Rien ne nous apprend si l'infatigable écrivain eut l'occa- sion de rompre de nouvelles lances avec « le brouillon » qu'il ménage si peu dans sa correspondance. Il ne l'avait pas davantage épargné en public et défendant contre lui, tantôt le scapulaire des Carmes, tantôt les stigmates de saint François d'Assises, tantôt la translation de la sainte maison de Lorette, ou encore la conversion de saint Bruno, il s'était efforcé, selon son expression, de lui envoyer du plomb dans l'aile. Il l'avait même poursuivi jusque dans sa propre Compagnie, où il lui avait semblé qu'on suivait trop facilement ses méthodes et on n'avait pas été peu surpris de voir le savant P . Papebrock dénoncé par un de ses confrères comme un vulgaire copiste, comme un coupable disciple de l'intransigeaut historien. A force d'aimer la guerre le P. Raynaud la portait jusques dans son propre camp (20). (19) B. N. Fonds Franc. 17683. (20) Episiola informatoria ad Societatem Jesu super erroribus Papebro- chianis, sive Hercules Comtnodianus Joan. Launoyus Constantiensis, repulsus