page suivante »
ET'LES BÉNÉDICTINS • .289 L'ARCHEVÊQUE'DE VIENNE A DOM RUINART. « à Vienne, le 27 septembre 1702. « J'ai reçu, mon Révérend Père, avec une joie et une reconnaissance très grande, l'ouvrage que vous venez de donner au public pour défendre la mission de saint Maur et je vous rends grâce de la bonté que vous avez eue de l'envoyer. Je n'ai pas eu encore le temps de le lire, ne l'ayant reçu que depuis deux jours; mais je connais ce que vous savez faire et surtout dans une occasion où il s'agit de la gloire de votre Congrégation ou plutôt de l'Eglise de France (12). (12) Le livre du Bénédictin parut sous ce titre : Apologie de la mission de saint Maur, apostre des Bénédictins en France, avec une addition tou- chant saint Placide, premier martyr de l'ordre de Saint-Benoît, par Dom Thierry Ruinart, prêtre religieux bénédictin de la Congrégation de Saint- Maur — à Paris chez Pierre de Bats, rue Saint-Jacques, proche la fontaine Saint-Sèverin, l'joi. Baillet, l'abbé Chatellain et d'autres écrivains ecclésiastiques de cette époque avaient en efïet mis en doute l'identité entre saint Maur, pre- mier disciple de saint Benoît, et saint Maur, fondateur du monastère de Glanfeuil ; ils "regardaient comme 'apocryphe la mission qui aurait con- duit le premier en France et l'établissement à cette date de monastères suivant la règle bénédictine. Et jusques dans la révision du bréviaire parisien, les membres de la commission avaient résolu de faire disparaître cette légende. Le projet avait ému, comme on le pense, les religieux de Saint-Maur et Mabillon avait porté leurs doléances jusqu'auprès de l'archevêque de Paris et lui avait fait partager ses convictions et celle de sa corigréga-