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IZERNORE 91 prêtres, en invoquant les Dieux, voulaient que leurs statues fussent saluées, éclairées par les premiers rayons du soleil levant. Au bas du piédestal de la colonne la plus à Test, se trouve une pierre, se joignant à sa base même, ce qui n'existe pas dans les pilastres angulaires du côté de l'ouest. Cette pierre était probablement une marche par laquelle on arrivait à l'entrée du temple. Enfin, ce qui est plus significatif encore, le chemin qui y conduit s'élargit en cet endroit en face de l'entrée et forme une vraie plate-forme. On voit, à cette même place, une large pierre, très épaisse, percé d'un trou rond de 5 centimètres environ, et qui était probablement une marche de l'escalier condui- sant au portique du temple. C'est là , sur ce plateau admirablemeni choisi, et domi- nant les collines environnantes, que s'élevait tourné vers l'orient ce beau monument de l'art antique aux grandes et imposantes proportions.'et dontilne nous reste plus malheu- reusement que des débris. Il existe encore un fût de colonne brisé, étendu à terre sur un des côtés du temple. A peu de distance de là , au carrefour de deux chemins, se dresse le reste d'une colonne d'une hauteur de 2 m ,40, surmonté d'une croixsur laquelle est gravée la date de 1607. Voilà quelles sont les ruines du temple fameux jadis d'Izernore. Elles n'en produisent pas moins une grande impression. On se représente par l'imagination ces fêtes, ces processions antiques, autour de ces belles colonnes enguirlandées de fleurs, au milieu de ce riant paysage, et l'esprit se reporte avec intérêt et curiosité vers ces temps passés.