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                    ET LES BÉNÉDICTINS                    359

 une mention honorable dans votre Histoire littéraire de la
France.
   « Il n'a été de retour en cette abbaye dé son voyage de
Paris que sur la fin du mois de novembre et ses différentes
occupations n'ont pu lui permettre de travailler plus tôt à ce
que vous souhaitiez de nous.
   « Je vous envoie' donc son ouvrage par la poste et je
donne ordre qu'on affranchisse le paquet à Lyon afin que
vous le receviez sans aucun frais, j'espère que vous serez
content des recherches de notre confrère et de son style, et
que par une suite de cette politesse et de vos sentiments
généreux répandus dans votre lettre, vous voudrez bien me
donner en cette occasion quelques preuves de votre affec-.
tion pour notre ordre, en relevant avec quelque distinction
le mérite des auteurs que l'on vous indique et en même
temps l'exactitude de celui qui vous en a fourni les Mé-
moires.
   « Je vous avouerai franchement que je m'y intéresse
d'une façon toute particulière; j'ai extrêmement à cœur le
progrès des sciences parmi nous. Le Seigneur paraît
répandre des bénédictions sur les soins que j'y apporte et
je me suis imaginé que si un grand Maître, comme vous,
mon très Révérend Père, voulait bien insérer dans son
ouvrage quelque éloge en faveur de l'auteur des Mémoires,
cela servirait d'aiguillon pour exciter plusieurs autres de
nos jeunes confrères qui ont de grands talents pour les
sciences.
   « Le Père Claude Boudet, qui a l'honneur de vous adres-
ser ces Mémoires, est né à Lyon et quoiqu'il ne soit encore
âgé que de trente-deux ans, il a déjà enseigné dans notre
maison de Rome un cours de philosophie et de théologie
pendant six ans; il y en a deux environ que je l'ai appelé