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128                       BIBLIOGRAPHIE

    On trouvera, dans ces pages, non seulement l'histoire d'une famille
illustre, mais aussi une addition importante à celle de la France, à
diverses époques. Les Chabannes, en effet, dont l'ancienneté date de
huit siècles, ont fourni au pays, durant cette période, des grands feuda-
taires, des gouverneurs de provinces, des grands maîtres, un maréchal,
des généraux d'armées, un pair, des dignitaires de l'Église, dont un
chanoine, comte de Lyon, etc. ; ils se sont alliés à la maison de
France, à plusieurs maisons souveraines et à nombre de nos plus
grandes familles ; plus de vingt membres de cette lignée généreuse
sont restés sur les champs de batailles. Non palma sine pulvere, dit la
devise, et les descendants persévèrent encore, de nos jours, dans les
 vaillantes traditions de la race.
    La maison de Mathas, issue des comtes d'Angoulême (866), est la
souche de celle de Chabannes. Guillaume II de Mathas ayant épousé,
en il30, Amélie de Chabanais, à la charge de relever les noms et
armes de Chabanais, eut, entre autres fils, Eschivat, chef de la maison
de Chabannes, dont les descendants existent, aujourd'hui, dans les
branches de Chabannes-la-Palice et Chabannes-du-Verger. L'ortho-
graphe du nom a varié, suivant les époques, et s'est écrit Chabanèes,
 Chahutiez, Chabanes, altérations de Chabanais. Il en est de même pour
 les armoiries, les différentes branches ayant modifié, par des brisures,
l'écusson primitif des sires de Chabanais. (Princeps Cabanensis. 866.)
    Eschivat (miles) et ses descendants se distinguèrent, dans les guerres
 du temps, principalement contre les Anglais. De leur lignée viennent :
Jacques I er , tige de la branche de la Palice, et Antoine, comte de
 Dammartin. (T. IL)
    Jacques Ier de Chabannes, grand maître de France, fut le compagnon
 de Jeanne d'Arc, de la Hire et de Dunois. Geoffroy, son fils, sénéchal
 de Rouergue, fut père de Jacques II, dit le maréchal de la Palice, de
Jean, sire de Vendenesse, et d'Antoine, évêque du Puy. Les récits de
 nos historiens ont, à juste titre, conservé leur souvenir.
    Le brave Vandenesse, après la blessure mortelle reçue, à Rebec, par
 l'amiral de Bonnivet, partagea, avec Bayart, le commandement de
 l'armée française. Quelques heures après, il était frappé à mort ainsi
 que le Bon Chevalier, son brave camarade. Il avait épousé Claude le Viste,
 dame de Châtillon, en Lyonnais.
    Antoine, évêque du Puy, intimement lié avec le connétable de
 Bourbon, fut par ce fait même, compromis dans le procès de ce prince.