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LES SPIRINX 75 historique. Ces estampes se rattachent en partie à l'im- primerie lyonnaise : on avait conserve, au dix-septième siècle, le goût de la décoration des livres, non plus par les histoires gravées sur bois, mais titres et frontispices chargés d'allégories, celles gravées en taille-douce, vignettes très variées. Ces pièces si diverses montrent, tout inégales qu'elles sont, que c'est d'une véritable école lyonnaise que sont sortis ces burinistes dont quelques-uns sont la gloire de l'art français. Nous rappellerons, un jour, ces artistes oubliés aux érudits et aux curieux. Un second fait doit être signalé. Pendant tout le dix- septième siècle, une petite colonie d'artistes, peintres, sculpteurs et graveurs, venus des Pays-Bas (des Flandres et de la Hollande), était établie à Lyon. En outre de ceux qui avaient, comme les de La Haye et les Stella, cette origine par leurs pères, nous en con- naissons plus de vingt-cinq. Les Spirinx sont du nombre de ces émigrés. Nous citerons parmi les autres, les Sibrecq (Bernard et Gérard), sculpteurs,, les Hulgal, (Jacques, d'Anvers, et Luc, « de Brabant en Flandres »), les van der Kabel (Adrian et Ange), de La Haye, peintres ; les peintres Pierre van Bloemen, d'Anvers, Jean-Baptiste Bouverie, de Namur, Jean Weenix, d'Amsterdam, Pierre de Overcamp, Jean Servais de Limbourg ; les sculpteurs Martin Hendricy, de Liège, Georges Hannicq, de Mons, Jean van Koeyvorst, Gilles van der Heyde ; les gra- veurs en taille-douce David van Veltheim, J. Bonser, de Hollande, Conrad Lauwers, d'Anvers, Jacques Buys et Michel-Paul Mouton, de Mons. Nous avons signalé à diverses reprises la présence à Lyon, au moins depuis le quatorzième siècle, d'artistes et de gens de métier flamands, dont le nombre était plus *