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                          IZERNORE                        375

 en avant dans l'intérieur du temple, à peu près en face du
troisième pilier angulaire du côté de l'est.
   Bacon-Tacon figure dans son plan cette colonne et son
 emplacement par un petit cercle au milieu duquel se trouve
une croix avec ce mot Reste, il l'accompagne de la légende
suivante :
   « Fût de colonne qui se voit actuellement dans l'enceinte
« du temple et sur lequel est scalpée une croix qui semble
« indiquer une consécration de ce temple païen au culte
« chrétien dont on ignore la date. »
   Ce n'était pas là une consécration mais bien plutôt une
protestation chrétienne affirmant le signe de la croix dans
l'enceinte d'un temple voué aux dieux du paganisme.

   Une dernière preuve et la plus péremptoire de toutes,
démontrant que ce sont bien les chrétiens qui ont les
premiers commencé la destruction du temple, se trouve
dans le passage du moine anonyme de Condat, relatif à
Izernore, lieu de naissance saint Oyend, abbé, de Saint-
Claude.
   Ce passage que j'ai déjà si souvent cité se termine par
l'importante constation suivante :
   « Quo nunc quoque in loco delubris ex parte jam dirutis
« sacratissime micant ccelestis regni culmina dicata christi-
« colis.
   « C'est dans ce lieu même qu'à la place de la demeure
« des idoles déjà en partie détruite, resplendissent les
« temples sacrés du royaume des cieux élevés par les chré-
« tiens. »
   Le moine écrivait ceci vers 480, après l'invasion des
Burgondes et des Huns qui, nous l'indiquerons plus bas,
n'ont pas ravagé nos contrées. C'étaient donc bien les chré-