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DU GÉNÉRAL FONTBONNE 325 Huit jours après, Fontbonne mourait assassiné dans la forêt de Lestrelle. Cet assassinat est toujours resté enveloppé d'un impéné- trable mystère. M. Henry-Louis de Fontbonne, petit-fils du général, a entendu dire à M. de Bonnefons, beau-frère de ce dernier et qui l'accompagnait dans la forêt de Lestrelle, que l'essieu de la voiture où se trouvait Fontbonne s'étant brisé en route, celui-ci expédia ses gens dans un village voisin pour y chercher les moyens de réparer cet accident. Quand ils revinrent, ils trouvèrent le général mort : une balle lui avait traversé le cou. Cet assassinat fut considéré comme ayant la passion politique pour mobile. En second lieu, voici une relation concernant cette mort tragique, écrite par le juge de paix Raimond (ci-devant Lacépède, lieutenant de vaisseau), au représentant du peuple Saint- Prix. Malheureusement, le début en est égaré, et il ne nous reste que les trois dernières pages. On y verra comment Bonnefons et Chaix, secrétaire du général, furent soupçon- nés de cet assassinat, dont ils se justifièrent ensuite, mais jamais les vrais coupables ne furent connus. La succession rapide de la mise à la retraite, de la cessation de fonctions et de l'assassinat du général, les faux indices perfidement disposés autour de ce forfait, prouvent cependant jusqu'à l'évidence que de puissants envieux furent les instigateurs de ce crime. « Vous devez vous rappeler, écrit le juge de paix Rai- mond, que Bonnefond et Chaix me déclarèrent qu'on avoit volé au général ses deux pistolets, ses deux montres et les clefs de sa cassette. Le 22 au matin, la servante de l'auberge N° j . — Mai 1893. 22