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DU GÉNÉRAL FONTBONNE 43 ma suspension il m'est absolument imposible de les rem- placer ayant été obligé d'emprumpterpour envoier à Roque- maurel, mon Revenu net n'excédant pas cinq cent livres comme vous le verez par l'attestation de la municipalité, sur quoi il faut nourir ma femme, quatre enfants en bas âge, ma belle mère et mon beau-frere, créoles de Saint- Domingue qui n'ont au monde de recours qu'en moi — après avoir perdu une fortune de plus de deux,cent mille livres de rente; hélas! je partage avec plaisir le peu qui me reste avec eux, n'ayant rien tant à cœur que de les consoler de leurs pertes immenses par tous les effets de ma tendre amitié. j'ai été député dernièrement par mes compatriotes auprès du Représentant du Peuple jean de Bry, pour lui donner connaissance des vexations criantes qui ont désolé cette malheureuse commune; j'ai dit la vérité au Représentant du peuple avec toute la force d'un cœur bouillant d'indignation et du désir de remédier à tant d'horreur; j'ai optenu pleine et entière satisfaction de la manière la plus gracieuse ; Les agitateurs que j'ai dénoncé ont étés rejettes de la munici- palité et j'ai été chargé comme investi de la Confiance du peuple de désigner des hommes probes pour les remplacer ce que j'ai fait tout de suite d'après ma conscience, j'ai desi- gné le digne Desaimars (8) pour maire, votre compatriote Dodde (9) pour agent national etc. de manière que j'ai délivré mon païs de la Cabale de Melleret (10) qui de rage (8) Des Aimars, d'une ancienne famille vivaraise et dauphinoise, qui se prétendait issue de celle d'Adhémar. (9) Dodde, frère du curé de Saint-Péray. (10) Sur les Melleret, consulter Étoile sous la Révolution, par Léopold Lamothe. Valence, Teyssier, impr, 1891.